Trouble panique : stratégie thérapeutique


Information du patient et de son entourage Traitement de la phase aiguë Traitement à long terme En cas de traitement médicamenteux initial En cas de traitement psychothérapeutique initial

Informer l'entourage du patientInformation du patient et de son entourage

Dans tous les cas, le patient doit recevoir des explications sur le trouble panique. Il doit être informé de l’absence de risque somatique et de l’inutilité (le plus souvent) des examens complémentaires. Il doit recevoir une information sur le risque de l’utilisation non contrôlée des benzodiazépines et des risques liés à la consommation abusive d’alcool ou de toxique.

Avec l’accord du patient et en sa présence, l’information de son entourage est nécessaire.

Le choix du traitement va dépendre des antécédents du patient (traitements antérieurs notamment), de la tolérance, de l’âge du patient et de ses préférences.

Traitement de la phase aiguë (12 premières semaines)

Les thérapies cognitivo-comportementales et les médicaments ont montré globalement une efficacité équivalente.
Il n’est pas recommandée d’associer ces deux modes de prise en charge en première intention, à l’exception des formes sévères ou ayant déjà résisté à l’un ou autre des traitements.

Les thérapies cognitivo-comportementales : la durée optimale est de 12 à 25 séances de 45 minutes environ. Des programmes plus courts peuvent être proposés en association avec des programmes de gestion de l’anxiété par soi-même.

Concernant le traitement pharmacologique, les ISRS constituent le traitement de première intention. La clomipramine est recommandée en seconde intention. L’efficacité des traitements médicamenteux sera évaluée à 12 semaines de traitement bien conduit.

Traitement à long terme

La stratégie thérapeutique à long terme est définie en fonction de l’efficacité ou de l’échec du traitement initial :

  • soit médicamenteux,
  • soit psychothérapeutique.

En cas de traitement médicamenteux initial

Traitement médicamenteux
En cas de traitement médicamenteux initial, on attendra 12 semaines de traitement avant d’en évaluer l’efficacité.

Pour les patients ayant répondu au traitement médicamenteux, ce dernier doit être poursuivi au moins un an après la dernière attaque de panique voire plus dans les formes compliquées. Il n’y a cependant pas d’argument scientifique permettant de déterminer la durée optimale du traitement. Une TCC peut être proposé à ce stade pour consolider une amélioration et diminuer le taux de rechute en apportant des stratégies cognitives et comportementales.

En cas d’échec du traitement médicamenteux initial après 12 semaines, un avis spécialisé est souhaitable. La démarche thérapeutique à ce stade consistera à proposer essentiellement une prise en charge en thérapie cognitivo-comportementale et la poursuite du traitement médicamenteux : un changement de traitement médicamenteux peut être proposé en parallèle.

En cas de traitement psychothérapeutique initial

En cas de traitement psychothérapeutique initial :

  • En cas d’efficacité de la TCC, il est utile de garder un lien avec le thérapeute pendant quelques mois pour consolider cette amélioration et prévenir les rechutes.
  • En cas d’échec ou d’efficacité partielle de la TCC il est recommandé de poursuivre la TCC en association avec une prescription médicamenteuse (antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine de préférence) qui permettra une atténuation de l’anxiété et facilitera le travail psychothérapeutique.