Le stress serait à l’origine de certains cancers

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Rédigé par Delphine W. et publié le 20 février 2017

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Bien que la relation entre santé mentale et santé physique soit connue depuis bien longtemps, le lien entre l’état de santé psychique et le développement de certaines pathologies (notamment les maladies cardiovasculaires) n’a été mis en évidence qu’au siècle dernier. Une récente étude aurait identifié également, que le stress, pourrait être à l’origine de certains cancers. Anxiété fait le point.

Relation entre stress et cancer

Plusieurs méta-analyses ont démontré que certains facteurs psychologiques, tels que la dépression et l’anxiété, auraient une influence sur le développement de pathologies cardiovasculaires comme l’Accident Vasculaire Cérébral.

A savoir ! Une méta-analyse est un regroupement de plusieurs études statistiques relatives à une problématique développée en amont.

Sachant que le cancer est la principale cause de mortalité en France, des études se sont portées sur le lien entre stress et risque cancérigène. Celles-ci ont amené à mettre en évidence divers mécanismes biochimiques de l’organisme, impliqués dans cette relation.

En effet, une exposition récurrente à des facteurs de stress (liés à des émotions, des situations, l’environnement, etc.), entraînerait une diminution des cellules impliquées dans la régulation du développement cellulaire, et donc influerait sur le développement des tumeurs.

A savoir ! Une tumeur est une prolifération anormale (une croissance incontrôlée) de cellules, provoquant une excroissance d’un tissu. On différencie les tumeurs bénignes des tumeurs malignes. Dans le premier cas, elles n’entraînent pas le développement de cancer, contrairement au second cas.

De plus, les symptômes du stress auraient une influence négative sur une hormone impliquée dans le développement de cancer. En effet, la succession d’états de stress entraînerait une dérégulation de l’activité de la surrénale hypothalamo-hypophysaire (petites glandes produisant des hormones). Celle-ci se situe à la base du cerveau et produit du cortisol (hormone entrant dans la régulation du système immunitaire et de la répartition des graisses au sein de l’organisme).

Le stress augmenterait alors la production de cette hormone et impacterait négativement le système immunitaire face aux agressions extérieures (virus, bactéries, parasites, pollution, etc.). Le système immunitaire défaillant, l’individu serait alors davantage assujetti à développer un cancer.

Mode de vie et risque de cancer

Au-delà de ces relations biochimiques, il a été démontré que les personnes stressées sont amenées à fumer davantage, à être plus sédentaire ou encore à avoir un régime alimentaire défavorable. Ces modes de vie sont des facteurs de risque d’obésité et de cancers.

Au-delà de ces nouvelles études démontrant que le stress, et les états de stress associés, est un facteur de risque de développer certains cancers, il réside toutefois un manque d’informations scientifiques sur la problématique. En effet, d’autres études ont pu mettre en évidence des résultats adverses, ne permettant pas de faire de cette relation de cause à effet, une formalité.

Delphine W., Ergonome spécialisée en santé au travail


Sources :
Psychological distress in relation to site specific cancer mortality: pooling of unpublished data from 16 prospective cohort studies, G David Batty et al., The BMJ, 25 Janvier2017, DOI : 10.1136/bmj.j108
Enjeux médicaux, INSERM, Consulté le 14 Février 2017